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 Abel Fulgenti

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Abel FulgentiMessages : 28
Date d'inscription : 15/02/2017
Abel Fulgenti

MessageSujet: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 12:22


Abel Fulgenti
Âge : Inconnu
Avatar : Création de Zeilyan
Genre : Masculin
Emploi : Biologiste
Sexualité : Inconnue
Nationalité : Grec
Origines : Pas de ce monde
Race : Ange déchu

Non, j'ai rien à dire.

Description pouvoirs
Ailes à plumes sombres,  griffes acérées qu'il peut camoufler comme il souhaite. Force et guérison largement supérieures à un humain. Il est aussi capable d'une grande rapidité.

Abel dispose d'une vue exceptionnelle qui lui permet de voir à une grande distance avec une précision incroyable. Elle est très pratique en plein vol, et lui permet d'être très attentif à tout ce qui se passe à proximité.

Il peut communiquer avec les animaux, et a plus d'affinité avec les oiseaux.

Fascination par la voix : Il ne s'agit pas là d'hypnose, mais par la voix, Abel peut provoquer un véritable état de béatitude. Le sujet est incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que sa voix, et devient beaucoup plus docile, voir carrément obéissant, sans y être contraint. Cet état peut durer 3 réponses, et fonctionner sur un groupe d'environ 10 individus, la puissance de fascination variant à cause du nombre (de moins en moins concentré). Lorsque le sujet est endormit, en venant chuchoter quelques mots à son oreille il peut lui provoquer un rêve maîtrisé de toutes pièces, mais il risque cependant de se réveiller à tout moment, pour n'importe quelle raison. Ses victimes ont tendance à se mettre à parler en dormant, inconscientes de ce qu'il se passe en réalité, il peut leur soutirer des informations de cette manière.

Baiser de souffrance : En apposant ses lèvres sur vous, Abel peut vous faire ressentir d'atroces souffrances. Il peut laisser son pouvoir choisir aléatoirement quelle torture mentale vous allez subir, persuadé que votre corps en prend réellement le coup, ou choisir lui-même dans les moindres détails vos douleurs. Le corps de la victime n'est pas endommagé à proprement parler. Le choc peut provoquer un dysfonctionnement des muscles, des contusions, parfois des difficultés à respirer ou des arythmies cardiaques. Les effets durent entre quelques minutes à quelques heures suivant le cas, et il n'est pas rare que la victime ait une sensation d'engourdissement et de mal être pendant encore un moment. Durée max en rp: 2 réponses.

Lumière : Abel est capable de créer des boules lumineuses. Autrefois, il pouvait s'illuminer tout entier, et ce pouvoir lui permettait d'éloigner les démons. Aujourd'hui, il est uniquement capable de produire des quantités de lumières bien plus infimes, et si il décide de leur appliquer leur pouvoir de répulsion, qui fonctionne toujours, bien qu'il soit beaucoup moins puissant, si son propre corps y est exposé trop longtemps, il se couvre lui-même de brûlures très importantes. Ses yeux sont les premiers à être endommagés, et il peut perdre la vue momentanément.

Aérokinésie : Abel peut créer, contrôler, et manipuler l'air comme il le souhaite.


Description physique
Abel est un homme de taille correcte, à l'allure harmonieuse surtout à cause de sa nature. Quand on le regarde, on a l'impression de voir quelque chose de pur... avant de se rendre compte que quelque chose cloche. À moins de sentir son aura, il sera cependant difficile de savoir quoi.

Bref, l'ange déchu a la peau pâle, des muscles présent sans être trop envahissants, et de nombreuses cicatrices dispersées sur tout son corps, qui trahissent un passé pas tout à fait tranquille, sans gâcher pour autant sa beauté. Par chance, son visage a été totalement épargné par ces désagréments.

Ses pommettes sont hautes, son menton solide. Son nez est délicatement dessiné, et ses lèvres fines et pâles. Ses sourcils sont fins, sévères, et une légère ride entre eux trahit un froncement un peu trop fréquent. La nature l'a doté de deux magnifiques prunelles dorées, perçantes comme les yeux d'un fauve à l’affût.

Ses cheveux mi-longs et lisses sont d'un blond platine des plus purs, mais si vous cherchez bien parmi cette tignasse, vous trouverez deux petites bosses, qui ne sont ni plus ni moins que des cornes qui cherchent à percer le sommet de son crâne. Bien cachée dans sa bouche, se trouve une langue semblable à celle d'un serpent. Il lui est même déjà arrivé de siffler un jour où il était très en colère.

Ses ailes disposent toujours de belles plumes soyeuses, mais elles ont viré à un gris très sombre, presque noir. En fait, lorsqu'il les cache, visuellement, Abel a l'air d'un ange tout ce qu'il y a de plus banal. Les attributs démoniaques qu'il a gagnés dans sa chute se font discrets, et il les montre peu, mis à part ses ailes. Après tout, il n'a pas vraiment le choix pour ça.

Au niveau de son aura, puisque nous en parlions plus tôt, la nature angélique d'Abel se ressent toujours, mais il y a quelque chose de mêlé dedans. Sans être réellement une aura de démon, on peut y sentir quelque chose de malsain, et qui à priori n'a rien à faire là-dedans. De plus, son aura vacille, comme si cette chose essayait de prendre plus de place par moment.

Pour ce qui est de son apparence, l'ange déchu ne s'en préoccupe pas plus que ça. Il ne choisit pas ses vêtements avec grand intérêt, mais on le voit rarement porter des couleurs. En fait, il se contente souvent du noir et blanc, avec leurs différentes nuances. À croire que c'est fait exprès. Il aime aussi porter du cuir, il y est habitué puisque certaines parties de son ancienne armure étaient faîtes de cette matière. Il trouve donc une certaine sécurité à en porter encore aujourd'hui.


Description mentale
Autrefois, Abel était une personne rigide, qui aimait tout contrôler, et que tout se passe toujours de la même manière. Il avait besoin d'une routine, d'un cadre, et que jamais rien n'en dépasse. Aujourd'hui, il n'en supporte même plus l'idée. Il ne veut pas qu'on lui dise quoi faire, refuse d'étouffer ses désirs, et de s'écraser à faire les choses comme on l'attend de lui. Il veut vivre, se faire plaisir, assumer le moindre sentiment qu'il puisse ressentir, quel qu'il soit, et assouvir tous ses besoins.

Il ne faut pas croire pour autant qu'il nage dans le bonheur, ou qu'il est parfaitement en accord avec sa nouvelle nature. Il assume encore assez mal sa chute. Même après tout ce temps, il est encore fou de rage et de douleur. Il n'aime pas qu'on lui en parle, et surtout pas qu'on le juge. Il évite les anges, et lorsqu'il se retrouve confronté à l'un d'eux, au moindre mot ou regard de travers, il part au quart de tour. Il en veut à son peuple, et les tient pour responsable de ce qu'il lui est arrivé. En fait, il les tient presque responsable de tout le mal du monde, et même si il sait qu'il n'est pas raisonnable en pensant ça, il s'en moque totalement. Il n'a plus aucun scrupule à vivre excessivement.

En réalité, Abel se trouve dans une position instable, oscillant entre la lumière et l'ombre. Sa morale, et son esprit plus globalement, tanguent en permanence sans qu'il sache de quel côté se raccrocher. Il a la constante impression d’être enfermé dans un corps qui ne lui appartient pas. Il en résulte donc un fort côté lunatique chez le déchu. Il le sait, mais ne fait aucun effort là-dessus. À quoi bon ? Abel ne veut plus se battre pour ce qu'il croit juste, il est fatigué de ça. Il peut aussi passer d'un calme total à une véritable tempête d'un instant à l'autre. En général, ça n'est pas sans raison, mais il reste quand même très susceptible.

Abel ne ment pas, et ne se cache pas. Il peut refuser de parler, mais quand bien même il aurait honte, il refuse de céder à ce principe. Au quotidien, il y a trois choses qu'Abel déteste réellement : les endroits étroits, l'obscurité, et le bruit. Se retrouver bloqué dans le noir complet, contraint à entendre le bruit qu'il déteste tant, rien ne pourrait lui faire perdre plus ses moyens. Du coup, il a tendance à éviter les lieux trop confinés, ceux trop sombre, et trop agités. Mais il n'est pas associable pour autant, il lui arrive même de se retrouver dans la foule parfois.

Il lui arrive parfois d'avoir envie de compagnie, et dans ces cas-là, il a tendance à choisir les humains. Ils sont bien trop stupide pour comprendre qui il est réellement, et trop faibles pour lui faire quoi que ce soit. De plus, l’ignorance des humains le laisse souvent perplexe, presque envieux… ou l’exaspère au plus haut point, ça dépend des jours.

Pourtant, Abel n'est pas fondamentalement mauvais. Il lui arrive d'être doux, et quelques fois même protecteur, mais il a tendance à bouger sans cesse. Il ne veut pas s'attacher. Parmi ce qu'il aime, on peut trouver la nature, et les enfants. Il fait en sorte de ne pas porter préjudices à l'un comme à l'autre, et se trouve toujours fasciné par leur pureté. C’est le seul moyen qu’il connaisse de se sentir au moins un peu apaisé.


Histoire
Je suis né ange, de parents anges, dans un monde où les miens étaient loin d'être rares. Bien entendu, cette fameuse guerre entre ange et démon faisait toujours rage. Comment espérer qu'elle puisse un jour se terminer ? Bref, je proviens d'une classe d'ange prédestinée au combat. J'ai donc été éduqué dans le but de devenir un soldat. Très jeune, on m'a séparé de mes parents pour que je reçoive une instruction adaptée comme tous les jeunes de la cité, sans être influencé par une quelconque histoire de paternité. En fait, je ne me souviens pas de mes parents, mais je ne me suis jamais demandé qui ils étaient, nous avions toujours procédé ainsi, et nous étions tous dans le même cas.

Il se trouve que très tôt, j'ai fait preuve de beaucoup de compétences et d'un grand potentiel. Mes instructeurs se sont donc penchés sur mon cas, délaissant presque un peu les quelques jeunes de la même génération que moi. J'étais encore très jeune lorsque j'ai fini les bases de mon instruction, et que l'on m'a envoyé pour la première fois sur le champ de bataille. C'est fou ce que la pureté peut se montrer sanglante... tout ce blanc tinté de rouge. Cette image s'est profondément gravée dans mon esprit, je me rappelle de mon corps paralysée, des hurlements et des armes qui tintaient dans mon crâne, de mes yeux qui ne savaient plus ce qu’ils voyaient. Lorsque je suis rentré encore tremblant dans ma cité, après que nos supérieurs nous aient laissé notre temps libre, chaque personne que j'ai croisée m'a félicité. C'était bien de tuer.

Passée cette première fois, les suivantes furent beaucoup plus faciles. En fait, les choses me parurent vite normales, voir naturelles. Moi aussi, je félicitais les nouveaux, posant ma main sur leur épaule, leur disant qu'ils s'étaient bien battus. Pendant des siècles, j'ai vécu de cette façon, sans me poser la moindre question. J’étais fier de ce que je faisais. J’alternais comme ça ma vie entre champ de bataille, et repos à la cité. Au fil du temps, je me suis rendu de plus en plus utile à mon peuple, je suis monté en grade dans notre armé, me voyant donner plus de responsabilité. Il m'est arrivé plusieurs fois d'être blessé au combat, mais je m'étais toujours remis, rentrant avec le reste des troupes, écoutant les félicitations, avant de rentrer chez moi, et panser mes plaies.

Parfois, des cris résonnaient encore dans ma tête lorsque je me retrouvais seul dans le noir, mais je faisais en sorte de les ignorer. Pour pallier à ce problème, je me suis trouvé une compagne. Je n'avais pas particulièrement d'attachement pour elle, mais elle disait m'aimer. Elle était vraiment belle, son visage était parfait, ses yeux pleins de vie, et elle était une archère exceptionnelle. J’appréciais sa compagnie, mais pour moi ça n’allait pas plus loin, même si j’étais toujours courtois avec elle.

Je pense que j'aurais pu vivre comme ça jusqu'à me faire tuer sur le champ de bataille, dans l’honneur, comme je l’avais toujours imaginé... mais le destin en a décidé autrement. Cette bataille était partie pour être comme toutes les autres. Nous avions marché quelques jours avant de rejoindre le champ de bataille, une vaste plaine poussiéreuse et rocailleuse, sillonnée par des cratères. Nous nous sommes installés, avec de quoi tenir le combat pendant des jours, et repousser toute créature démoniaque qui oserait fouler cette terre... seulement, cette fois-là, nous nous sommes fait écraser.

Je l'ai senti pendant le combat, la différence de force était flagrante, et elle ne faisait que se creuser avec le temps. Je les voyais tomber tour à tour à mes côtés, mes subordonnés, mes amis. Mes frères. Nous avons été forcés de reculer, dépassant bien vite notre maigre campement. Pourtant les ordres étaient clairs, et personne ne songeait à discuter. Pas question de fuir, il valait mieux mourir. Jamais nous ne permettrions à ces créatures de souiller nos terres. Ma frénésie meurtrière m’aveuglait, jusqu'à ce que je voie une nouvelle pureté blanche perdre la vie.

Ma compagne venait de mourir, juste sous mes yeux, et cette fois, plus que les autres, j'ai été perturbé. Suffisamment, pour ne pas voir le coup arriver. Mon arme s'est baissée, mon bras est devenu lâche, et mon regard était rivé sur les ailes blanches qui venaient s'écraser au sol. Puis j'ai clairement vu le démon face à moi, son visage écailleux tout près du mien et son souffle qui me heurtait, avant de remarquer son épée, à travers mon flan droit. J'ai senti le froid avant la douleur, puis son coude qui percuta violemment mon visage, et je perdis connaissance.

Lorsque je me réveillais dans un flot écarlate, j'étais seul. Si il y avait eu d'autres survivants, ils s'étaient déjà retirés, de même pour les troupes démoniaques. Je m'étonnais de ne pas être déjà mort, la lame n'avait touché aucun organe vital, mais j'avais perdu beaucoup de sang, et j'étais très affaibli. Pourtant je me suis traîné pour rejoindre ma compagne. Son corps était froid, mais son visage intact, elle paraissait comme endormie. Je ne m'étais jamais rendu compte que je m'étais attaché à elle. Que ces années nous avaient rapprochés, que ses bras étaient devenus un abris dans l’obscurité… Je ne savais plus d'où venait ma douleur, ni quel était ce sentiment qui grondait au fond de moi, et encore moins envers qui il se tournait. J'aurais pu rester là des heures, jusqu'à ce que ma fin vienne, à caresser ses ailes et ses douces boucles blondes. Pourtant, un bruit attira mon attention.

Plus par instinct, je m'étais redressé, parvenant à me remettre plus ou moins debout, mais restant à couvert, pour rejoindre une crête derrière laquelle venait le bruit. Peut-être y avait-il un autre des miens ayant survécu à ce carnage. Pourtant non, alors que je m'étais allongé dans la rocaille pour me faire discret, et jeter un coup d’œil, le spectacle ne fut pas du tout celui auquel je m'attendais. De l'autre côté, se trouvait une démone, qui pleurait un des siens. Tout juste un enfant, pas encore un adulte. Cette infâme créature, empestant le souffre et le mal, incapable du moindre sentiment, la voilà qui pleurait en serrant ce corps frêle et sans vie. J'ai été troublé. En voulant reculer pour rebrousser chemin, j’ai dérapé, et c'est une multitude de gravât qui a dévalé la pente, moi avec, dévoilant ma présence alors que je roulais jusqu'à un terrain plus plat.

Je me suis reculé du mieux que j’ai pu, et sans réfléchir, et je me suis placé devant ma compagne. Mes pensées étaient perturbées par mes blessures, j'étais incapable de fuir plus loin mais je devais rester là. Je voulais protéger sa dépouille. Bientôt, les miens viendraient récupérer les corps, et si dans un champ de bataille, et principalement au cours d'un combat, il n'était pas rare de piétiner des cadavres,  il était hors de question que je laisse cet être souiller son visage si doux. Je me suis donc interposé pendant qu'elle approchait. Dans une position de défense, je ne bougeais pas, la défiant du regard malgré mon épuisement. Je ne bougerais pas... Je l'ai vu s'arrêter, hésiter, puis j'ai vu sa silhouette floue approcher, et du feu apparaître de ses doigts. Je me suis débattu tant que je pouvais, mais je me suis vite retrouvé échoué au sol, épuisé. J'ai fermé les yeux, presque apaisé. Ainsi donc, je pourrais enfin retrouver le silence dans mes pensées aujourd'hui. Ce devait être ma fin.

Quand j'ai reprit connaissance, j'étais dans une clairière d'un bois humide. Connaissant assez peu les environs, je me doutais que nous étions loin du champ de bataille. Mais le plus étonnant, c'était qu'à côté du feu qui m'avait réchauffé pendant mon long sommeil, se trouvait la démone. Elle avait pansé mes blessures, et attendu que je me réveille. Je ne comprenais pas à l'époque ce qui l'avait poussée à faire ça. Pourtant elle était restée encore des jours, changeant mes bandages, nettoyant mes plaies. Elle m'amenait à manger, et veillait à ce que je n'ai pas froid.

Au début, ça n'a pas été facile. Je ne comprenais pas de quel stratagème il s'agissait là. Si elle essayait de m'amadouer pour me soutirer des informations, c'était bien mal connaître mon peuple ! Alors oui, la cohabitation a été difficile. Elle ne parlait quasiment pas. Moi non plus d'ailleurs. Elle se contentait de me donner des ordres du genre ''mange'' ou ''dors''. Pourtant quand la fièvre m'envahissait, qu’elle me pensait inconscient, j’entendais sa voix, douce, bienveillante, elle me donnait le courage de m’accrocher. Je crois que c'est à ce moment-là que j'ai appris ce qu'était la voix d'une mère.

J'ai mis du temps à guérir de mes blessures. Après que je me sois remis debout, alors qu'il avait été convenu lors de l'une de nos rares conversations que je repartirais à ma cité sitôt sur pieds... j'ai hésité. J'étais intrigué. Cette démone était différente. Ou alors, peut-être était-ce moi qui les connaissais bien plus mal que je ne le croyais. Chez moi, nous n’étions même pas certains qu’ils étaient dotés de la parole… Alors je suis resté.

Nous avons passé encore quelques semaines dans la forêt. Elle a fini par me faire relativement confiance. Je ne voulais pas lui faire de mal, juste comprendre. Nous étions encore très réservés l'un envers l'autre, et très souvent, nous nous disputions, nous crachant au visage tous les préjugés de nos races. Puis nous nous isolions quelques heures dans la forêt, avant de revenir à notre campement. Petit à petit, nous avons appris à échanger. Elle m'a parlé de son histoire, de son fils unique qui reposait sur le champ de bataille. De sa sœur et tous ses enfants chez qui elle vivait. Je ne les avais jamais rencontrés, mais j'avais l'impression de les connaître. Dans sa voix, je sentais une tendresse que je trouvais difficilement chez les miens. Peut-être que cette femme était particulière, j'appris qu'elle était infiniment plus vielle que ce que j'imaginais, ou que ce que son apparence laissait croire. D'ailleurs, je trouvais son visage et son aura moins repoussant au fil du temps.

Je n’attendais rien le jour où elle m’a demandé de la suivre. Le voyage ne fut pas très long, et je compris en cours de route qu'elle m'emmenait chez elle. J'ai pris peur au début. Comment pourrais-je me retrouver encerclé par des démons ? Ils allaient forcément m'attaquer, et devoir m'en prendre à elle maintenant me paraissait étrangement difficile. J'ai songé de nombreuses fois à faire marche arrière, à retourner à ma cité. Il n'était pas encore trop tard. Pourtant, sa présence m'apaisait en quelques sortes. J'oubliais ma colère, ma douleur, et tous les tintements d'épée qui résonnaient quand je fermais les yeux. Nous étions arrivés avant que je n'ai pu réellement prendre de décision.

Le début a été très difficile. La maison en question était une énorme battisse de pierre et de bois, isolée à la sortie de la forêt. On distinguait une ville au loin, mais rien d'autre dans les environs. Pourtant, je ne pouvais pas rater combien cette maison était peuplée, et très hostile à mon arrivée. Ce furent d'abord des enfants que je croisais, qui s'enfuirent en hurlant. Puis leurs aînés, avec les premières armes qu'ils ont pu trouver. Ils ont failli me tuer, m'accusant d'avoir pris en otage leur tante pour que je les trouve. J’aurai pu mourir mais la démone parvint à les calmer, et les convaincre de me laisser le bénéfice du doute. Leur mère aussi, avait l'air contrariée, mais décida de faire confiance à sa sœur.

Les premiers jours, beaucoup de méfiance et d'hostilité fut montré à mon égard. Pour ne pas mentir... j'étais effrayé comme jamais je ne l’avais été. Je ne m'étais jamais retrouvé cerné de la sorte, et je n'avais pas la moindre idée de ce qu'ils auraient pu me faire si l'envie leur en prenait. Pourtant au fil des jours encore une fois, l'ambiance se détendit. Les enfants les plus jeunes m'approchèrent les premiers, me demandant pourquoi j'étais si différent, et pourquoi j'étais ici. Je ne savais pas toujours comment répondre à leurs questions, mais je me rendais compte que plus je me livrais, plus les plus âgés venaient m'approcher.

Puis petit à petit, les barrières tombèrent. De nombreuses choses dans leur mode de vie me choquaient, ou me déstabilisaient. D'autres m'intriguaient simplement. Ces démons-là vivaient avec leurs enfants. Ce qui ne les empêchait pas d'avoir une éducation très stricte et communautaire. C'était différent, pourtant, il me semblait qu'il y avait quelque chose que je ne connaissais pas. Il m'est même arrivé quelques fois d'avoir la sensation d'être comme... jaloux. Pourtant, je me sentais de moins en moins seul, et la démone qui m'avait sauvé, veillait de loin à ce que tout se passe bien.

Je ne sais pas exactement combien de temps j'ai passé avec eux. Des mois probablement. Le temps passait à une vitesse folle, et étrangement, je me sentais presque à ma place. Ils ne me demandaient pas de vivre comme eux, simplement de ne pas juger, et ne pas déranger. Certains avaient toujours du mal avec ma présence, mais se contentaient maintenant de m'ignorer. Je participais aux tâches quotidiennes, je jouais avec les petits. C'était nouveau pour moi tout ça. Il m'arrivait de temps en temps de m'arrêter, et de penser à ma vie d'avant. Certaines choses me manquaient bien sûr, mais je n'étais pas sûr de vouloir retourner à ces combats perpétuels. À cette rigidité, à cette vie plate et sans saveur. À ces mensonges constants. La confiance aveugle que j’avais toujours eu en mon peuple et nos idéaux s’effritait. J'avais aussi remarqué quelque chose qui m'avait perturbé : c'était ces quelques pointes grises qui étaient apparu dans mes ailes blanches. Alors je les avais rangées, refusant de les voir pour le moment.

Puis vint le jour où tout bascula, évidemment. Le cadet des fils, encore très jeune, avait échappé à sa mère un après midi, s'était rendu en ville pour accompagner l'un de ses frères, et il avait alors parlé d'un homme aux ailes blanche dans sa maison. Il était trop jeune, totalement inconscient de ce qu'il racontait. Quand les soldats sont arrivés, il y a eu des cris. Il y a eu du bruit. La maison s'est enflammée, et à nouveau, je ne savais plus où je me trouvais. Mon amie démone m'a fait passer dans la cave, puis m'a montré un tunnel. Elle m'a crié de partir, d'aller rejoindre les miens.

J'ai couru comme elle me l'avait dit. Je l'ai cru quand elle m'a dit qu'ils me suivraient. Mais j'étais seul quand je suis arrivé dans les bois. J'étais seul quand j'ai à nouveau déployé mes ailes et constaté mes plumes si sombres. J'ai pris peur, mais j'ai quitté le sol, m'éloignant aussi vite que je le pouvais. J'ai écouté ce que la démone m'avait dit, je suis rentré à la cité. Mais la démone ignorait dans quel état étaient mes ailes, et elle n'avait aucune idée de l'étroitesse d'esprit d'un ange, persuadé que ce qu'il fait est juste, et est la seule vérité.

Quand j'ai approché, les gardes m'ont reconnu. Ils ont vu mes ailes. Ils m'ont arrêté, et m'ont conduit au conseil des anciens, ceux qui nous guident et nous conseillent. Je me suis trouvé face à eux, à genoux et enchaîné. Je ne comprenais plus, et aveuglé par la douleur, je ne pouvais plus comprendre. Quand ils m'ont demandé ce qu'ils s'était passé, je n'ai pas menti. Je ne mens jamais. J'ai raconté tout ce qu'il m'était arrivé, tout ce que j'en avais pensé. Je me suis livré à cœur ouvert, persuadé que cela pourrait faire réfléchir mes amis et frères d'autrefois. Bien sûr, nos modes de vie, nous sources d'énergies, et nos idéaux sont différents... mais fondamentalement, qu'est ce qui nous sépare ? Pourquoi cette guerre ? Pourquoi ces massacres ?

Les anciens ne m'ont pas compris, ni personne à qui j'ai pu raconter mon histoire. Quand ils m'ont demandé où se trouvait ce village, et qu'est-ce que j'avais appris là-bas, j'ai refusé de parler. Ils se sont mis à me torturer, sans aucun égard pour qui j'avais été, et ce que j'avais fait pour eux pendant tant de siècles. Alors une rage infernale s'était emparée de moi, comme jamais encore je n'en avais eu. Jamais je n'aurais cru qu'une telle chose serait possible. Les anges ne connaissaient pas la rage, ni la haine. Et la soif de sang ? La jalousie ? Qu'était-ce toutes ces choses qui nous étaient interdites ? Je me souvenais pourtant. Elles étaient là quelque part, attendant leur heure. Elles devaient être en chacun de nous. Ou alors étais-je anormal ? Avais-je été contaminé par ces démons ? Pourquoi mes frères me prenaient-ils pour l'un d'entre eux ?

Les tortures s'enchaînaient, mais plus un mot ne sortait de ma bouche. Jamais je ne révélerais quoi que ce soit. La famille qui m'avait accueilli avait probablement été tuée ce jour-là. Par ma faute. C'était tous ces visages qui défilaient devant mes yeux, tous les cris de ceux que j'avais vu mourir qui résonnait dans ma tête. Ma femme m'aimerait-elle toujours si tendrement en voyant ce que j'étais devenu ? Je leur en voulais, à tous ceux qui passaient devant mes barreaux, qui me jetaient des regards méprisant, qui me torturaient, ou me crachaient au visage. Je voulais qu'ils meurent tous autant qu'ils étaient. Mais je me retenais. Après tout, j'avais vu qu'il fallait du temps avant de convaincre quelqu'un de ses bonnes intentions. Qu'il fallait les dompter, lentement, sans se presser. Et ceux-là étaient mes frères, forcément, ils allaient finir par me relâcher.

Je n'ai compris mon erreur que le jour où ils m'ont sorti de ma cellule, où j'ai vu la lumière du jour pour la première fois depuis mon arrestation. Ce jour où ils m'ont traîné jusqu'à la grande place, où ils m'ont jeté à genoux, torse nu. Mes ailes devenues presque noires exposées à la vue de tous ces visages familiers. Ce que je pouvais lire, c'était du dégoût, de la peur, de la colère, et de la honte parfois. Je maudissais mes yeux de voir aussi bien. Mais cette fois, j'avais compris. Les anges n'avaient pas cette flexibilité qu'avaient les démons que j'avais rencontrés. Et jamais une foule ne se laissera convaincre aussi facilement qu'un individu seul. J'étais fatigué. J'en avais assez de jouer. Ce grondement en moi se faisait toujours plus sourd, comme si une bête se réveillait d'un long sommeil... et elle avait faim.

Je savais que des ailes qui noircissent devaient être tranchées, mais personne ne parlait de ce qu'il se passait si on ne le faisait pas. Est-ce que seulement quelqu'un le savait, ou était-ce un autre des secrets bien gardé de nos anciens ? Est-ce que l’un de ceux qui me huait s’était déjà posé la moindre question de sa longue existence ? Quand mon bourreau s'est approché, avec à la main la petite dague qui devrait servir à creuser ma chair pour retirer mes ailes, et peut-être bien à me tuer après, j'ai fait un choix. Je n'étais plus à ma place ici, je l'avais compris. Le seul endroit où j'aurais pu être moi-même était déjà parti en fumée. Mais je ne pouvais pas m'en aller, rien ne m'attendait de l'autre côté... alors cette haine qu'ils me tendaient si fièrement, j'allais la leur renvoyer. J'allais leur faire craindre le guerrier qu'ils avaient si longtemps félicité. J'allais leur faire regretter la satisfaction de m'avoir mis à genoux, persuadé de me maîtriser. Non. Ils ne savaient rien de moi. Mais j'allais leur montrer.

Le ciel s’était couvert obscurcissant la magnifique citadelle éternellement blanche. L’air se fit lourd, oppressant. Il y eu un instant de silence, puis les hurlements. Toutes ces magnifiques voix, si familière. Le grondement des pierres qui s’écroulaient, emportées par les tornades qui se déchaînaient. J’ai vu des corps voler, et s’écraser violemment contre les murs, les colorants de rouge. Je les ai vus tenter de fuir ou de répliquer sans pouvoir m’atteindre. Ce dont je me rappelle le mieux, c’était mes lèvres qui s’étaient soulevées, du sourire qui était venu orner mon visage, mon regard qui admirait le spectacle avec tendresse, et tous mes sens qui se délectaient de la douce mélodie de leur mort tandis que les débris tournoyaient autours de moi.

J’ai quitté cet état second lorsque le silence revint. La place avait été vidée, et je savais que je n’avais que quelques instants pour agir. Jamais je n’avais utilisé mes pouvoirs de la sorte, et jamais je n’aurais soupçonné une telle puissance en moi. Je me suis libéré de mes entraves, et j’ai déployé mes ailes pour partir loin d’ici, et ne jamais revenir.

Après tout ça, j'ai trouvé un moyen de quitter ce monde. C'est sur Terre que j'ai atterrit, un peu par hasard. J'étais perdu, sans attache, ni repère. J'ai tenté de trouver ma place, mais quelque chose s'était brisé un en moi. Je sentais mon esprit tanguer, et s'obscurcir par moment. J'ai fait de nombreuses choses dont je ne me croyais pas capable, et je n'ai plus honte. Je m'en moque. Je me moque de tout. Rien n'avait réellement d'intérêt, mais tout m'intriguait. J'apprenais les choses sur ce monde, je trompais l'ennuie en voyageant, apprenant, rencontrant des races tellement plus diversifiées que dans mon monde.

Tout ce que je souhaite à présent, ce qu’on me laisse en paix, et je n’ai aucunement l’intention de me mêler à ce qu’il peut se passer dans le coin.

Devant l'écran

Qui es-tu ? I’m Zezel
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Moi, [Abel Fulgenti] affirme avoir lu et approuvé la décharge de responsabilité se trouvant sous le règlement et prendre la pleine responsabilité de ce que je lirai ou écrirai sur ce forum.



Je tiens à m'excuser pour la longueur de l'histoire, je me suis un peu emporté u.u'....
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Amon W. DukhanMessages : 50
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Amon W. Dukhan

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 12:45

Bienvenue!! o/
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Daniel welsonMessages : 150
Date d'inscription : 03/01/2017
Daniel welson

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 12:51

Bienvenue ^w^
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Abel FulgentiMessages : 28
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Abel Fulgenti

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 13:31

Merci X3
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Kayra HillMessages : 28
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Kayra Hill

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 13:36

Bienvenue bel ange
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Ephraïm MargueMessages : 174
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Ephraïm Margue

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 14:55

Bienvenue !

Longue histoire mais bien écrite et plaisante à lire ^^
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Mayuri BlackheartMessages : 42
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Mayuri Blackheart

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 19:23

Oooooh bienvenue !

Woaah un baiser de souffrance, ça a l'air marrant *_* Je veux essayer moi !
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Abel FulgentiMessages : 28
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Abel Fulgenti

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 20:04

Merci pour votre accueil!

Tant mieux si l'histoire n'a pas été trop contraignante à lire ^^'

Quant à mon baiser, il faut voir si tu pourras le mériter!
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Mayuri BlackheartMessages : 42
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Mayuri Blackheart

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeMer 15 Fév - 20:53

Je mérite toujours moi *prend son air angélique pas convainquant pour 2 sous*
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Ephraïm MargueMessages : 174
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Ephraïm Margue

MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitimeVen 17 Fév - 18:02




Missive du

Boss




Bienvenue à toi dans notre très chère ville!

Je tiens à t'annoncer que tu es validé(e).

Pour ainsi dire, ton groupe a été donné, tu n’as plus qu’à aller recenser ton Avatar, faire une demande de logement. Ton rang et ta race seront mis en place.


Tu peux d'ores-et-déjà, si tu le souhaites, faire ta fiche de liens, et commencer à jouer sur le forum.

Encore une fois, moi the boss, te souhaite la bienvenue sur à Aleph.
















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MessageSujet: Re: Abel Fulgenti   Abel Fulgenti I_icon_minitime

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Abel Fulgenti

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